Tu es originaire de la Martinique, tu viens d’où exactement et qu’est-ce que cette île représente pour toi ?

« J’ai grandi là-bas. C’est l’île de mes parents et ma famille vient du Prêcheur à la base. »

 

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En Martinique, tu as joué uniquement avec des équipes jeunes, d’après toi quels sont les points forts et les points à améliorer de la formation ?

« Il faut qu’il y ait un peu plus de rigueur par rapport à la France. En France, il y a beaucoup plus de rigueur. Moi ce que je trouve c’est que la jeunesse n’est pas franchement à fond dans le foot. C’est un loisir. Alors que maintenant le foot n’est pas du tout un loisir. Après, quand j’étais en Martinique, je jouais avec tous mes potes d’enfance. Les gens que je connaissais et parce qu’on a grandi et joué ensemble. Le point fort c’est ça je trouve. » 

 

En France métropolitaine, tu intègres deux centres de formation : Celui de l’OM et de l’ASSE. Qu’est-ce que ces différents centres de formation t’ont enseigné principalement ?

« L’OM et l’ASSE m’ont enseigné la discipline. Ils ont fait grandir mon mental. Ils m’ont fait franchir des paliers. Après ces centres de formation je suis passé de jeune à devenir à la fin un homme. Le centre de formation ce n’est pas que le foot. On est à l’école. Mes parents, ils étaient en Martinique donc j’ai été livré à moi-même. A cette époque c’était dur. Surtout à Marseille ! Ma première année était très dure parce que j’étais seul. C’était la première fois que je quittais mes parents pour venir en France. C’était dur mais après j’avais fait le choix de venir ici car je savais ce que je voulais. J’ai serré les dents et j’ai fait des sacrifices. »

 
 Parlons de ces deux clubs. Comment juges-tu leur saison et leur coach (JL. Gasset et R. Garcia) ?

« Je trouve que Marseille depuis le début fait une bonne saison. Ils sont en finale de l’Europa League. Garcia les a amenés en finale je pense car je trouve que c’est un bon coach. Ce n’est pas le premier club qu’il entraîne en Ligue 1. Il a entraîné Lille ou encore des clubs comme l’AS Roma. Donc c’est un bon coach. A Saint-Etienne, au début ils ont changé de coach. Et à la fin ils ont eu trois coachs depuis le début de saison. A la trêve, il ne faut pas oublier qu’ils étaient 16e et là, ils sont dans la lutte pour les places européennes. Donc je trouve que leur début de saison a été mitigée et dans cette fin de saison ils sont lancés dans le sprint final. Ils sont dans la course encore. »

  

Cette saison avec l’AJ Auxerre, ça s’est mal fini, quels sont tes objectifs pour la saison prochaine ? Joueras-tu avec l’ASSE ?

« La saison avec l’AJ Auxerre s’est mal finie. Cela ne s’est pas mal passé car depuis le début de la saison j’avais fait tous les matchs pratiquement jusqu’à ce qui s’est passé (bagarre en plein match avec un coéquipier). Maintenant pour l’année prochaine il me reste encore un contrat d’un an avec Saint-Etienne. On verra ce qui va se passer mais pour le moment je suis Stéphanois. »  

 

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À Saint-Etienne, tu as de bonnes relations avec quels joueurs ?

« Je m’entends bien avec les joueurs avec qui je suis resté et grandi au centre de formation. On va dire notre Martiniquais Ronaël Pierre-Gabriel, et Jonathan Bamba. Après je m’entends bien avec tout le groupe. Mais ceux avec qui j’ai le plus d’affinité on va dire sont Jessy Moulin, le capitaine Loïc Perrin aussi, et Théophile Catherine un autre Martiniquais. »

 

Est-ce qu’il est vrai que la sélection de la Martinique t’a déjà contacté ? Serais-tu d’accord pour aller y jouer un jour si cela reste possible ?

« Oui, la sélection m’a déjà contacté. Et oui, si cela reste possible, j’aimerais bien jouer avec la Martinique pourquoi pas. Ce n’est pas quelque chose qui va me déplaire. Moi je suis Martiniquais et oui je serais fier. »

 

La Coupe du Monde 2018 en Russie approche… Toi qui a déjà gagné la Coupe du Monde avec l’Equipe de France des -20 ans, comment on se sent et aborde-t-on ce type de compétition ?

« Après, une Coupe de Monde chez les jeunes et chez les professionnels ce n’est pas pareil. Tous les joueurs qui jouent une Coupe du Monde ont fait plus de 40 matchs. Donc déjà, ils doivent se reposer un peu  pour commencer la compétition avec beaucoup plus d’énergie tout en faisant une bonne préparation. » 

 

Enfin, place aux pronostics, d’après toi, qui gagnera le mondial cette année ?

« Je ne sais pas du tout. Mais il y a des favoris : la France, l’Allemagne, le Brésil… Et l’Espagne mais un peu moins je trouve. »