Aujourd’hui joueur du FC Sainte-Luce, Ismaël Bristol nous explique le projet de son nouveau club. Il nous parle également du Club Franciscain et de sa malheureuse blessure au genou gauche qui le privera des terrains cette saison.

Interview d’Ismaël Bristol, actuel défenseur du FC Saint-Luce :

Aujourd’hui, tu es un joueur du FC Sainte-Luce. Pourquoi avoir quitté le Club Franciscain pour ce club ?

“Premièrement, parce que c’est mon club formateur et je suis ici chez moi, à Sainte-Luce. Après neuf années passées au Club Franciscain, l’année prochaine j’ai 30 ans, j’ai pensé qu’il fallait que je retourne auprès des miens et de mes collègues. Autre chose aussi, je suis revenu à Sainte-Luce par rapport à mon activité professionnelle. Mais, sur le plan sportif, j’ai trouvé que c’était le bon moment pour retourner chez moi.”

Quel est le projet du club cette saison et à l’avenir ?

“Le projet du club, c’est tout d’abord de retrouver l’élite, c’est-à-dire la Régional 1. Ils sont en R2 quand même mais ils n’ont jamais touché la R1 depuis plus de 20-30 ans, je pense. Donc, l’objectif du club c’est pour l’instant de créer une bonne équipe et de remonter en R1.”

Tu es blessé à l’heure actuelle au genou et ce, pour un long moment. Comment t’es-tu blessé ?

“Tout d’abord, je m’étais blessé une première fois, mais c’était une rupture partielle. Donc, j’ai fait un mois de renforcement et j’ai repris l’entraînement. Malheureusement, je me suis reblessé. Là, c’est rupture complète et je dois m’opérer normalement.”

On ne te revoit pas sur les terrains jusqu’à quand ?

“C’est une blessure délicate. C’est la blessure du footballeur. Je l’ai déjà eu au genou droit au François en 2018. J’avais pris un an avant de retourner sur les terrains en 2019. J’avais rejoué contre la Samaritaine dans un match, au François. Et là, c’est mon genou gauche. Donc on va dire : un an d’indisponibilité aussi. Ma saison est quasiment terminée. Je suis là pour la saison prochaine. Ça me dégoûte un peu puisque j’avais à cœur d’aider ma nouvelle équipe à atteindre l’élite. C’est la vie. Ma première blessure m’avait dégoûté aussi et je suis revenu encore plus fort. Donc, c’est à moi d’avoir le mental pour retourner sur les terrains encore plus fort pour ma deuxième blessure.”

À Sainte-Luce, il y a un groupe de supporters qui s’appelle les Hooligans. Peux-tu m’en parler?

“Les Hooligans sont extraordinaires. À mes yeux, ce sont les meilleurs supporters de la Martinique. On n’a pas encore une grande équipe mais on a déjà un grand public et j’espère que ça va continuer cette année, même s’ils sont très exigeants. C’est à nous de faire en sorte de leur faire plaisir. En tout cas, merci à eux. Ils motivent tout le monde. Grâce à eux, on arrive à recruter des joueurs puisque tout le monde veut jouer devant un tel public. Heureusement qu’ils sont là pour ce projet-là. Ils nous motivent et nous propulsent vers l’avant.”

Le Club Franciscain, ton ancien club, va jouer en Coupe de France dimanche contre la Samaritaine. Que penses-tu de ce choc ?

“Ce sont deux cadors du football martiniquais. Moi, je pense que ce sera un match serré même si j’aurais préféré que ce soit à un autre endroit que le stade de Dillon pour une meilleure ambiance. Ce stade est trop grand pour accueillir ce genre de rencontre. Mais, j’ai une préférence pour le Club Franciscain, ce qui est tout à fait normal. J’espère qu’ils vont gagner, même si j’ai quelques amis à la Samaritaine, comme Patrick Percin qui a passé beaucoup d’années avec moi au François. C’est comme un tuteur pour moi, un ancien. Mais, j’espère que mon ancien club, que je porte dans mon cœur, va gagner.”

Avec cette équipe du François, as-tu un souvenir inoubliable ?

“Plusieurs souvenirs ! Ça a été neuf belles années avec de supers joueurs. Franchement, je pense qu’il n’y a pas meilleurs en Martinique voire dans la Caraïbe. La preuve, ils sont sortis champions de la Caraïbe. Mais, mon meilleur souvenir, c’est Angers. C’est le record en Coupe de France ! C’était quelque chose d’extraordinaire. Sinon, il y a la coupe de la CONCACAF, Curaçao et même la Guyane. Malgré le petit conflit qu’on a eu avec Sinnamary, ça reste un bon souvenir. Mais le numéro 1, c’est Angers, cette année. Je pense que c’est ça qui m’a motivé à retourner chez moi. Après cette belle aventure, je me suis dit que j’ai fait le tour et je retourne chez moi.”

Actuellement blessé au genou gauche, Ismaël Bristol s’occupe comme il le peut chez sa tante à Sainte-Luce. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement !