L’ancien joueur de l’Olympique Lyonnais, Sidney Govou parle de ses premiers entraînements avec la Corsair Foot Academy en Martinique.

Interview de Sidney Govou, actuellement en Martinique pour les stages de la Corsair Foot Academy :

Qu’est-ce que ça représente pour toi d’entraîner des jeunes en Martinique ?

« Ça fait plaisir déjà de revenir ici car ça faisait un petit moment que je n’étais pas revenu en Martinique. Pour ma part c’est agréable. En très peu de temps, j’espère apporter aux jeunes une certaine façon de penser, une mentalité football, et une façon de s’entraîner. Ça manque un peu de discipline et je veux essayer de discipliner les choses. Mais ça se passe plutôt bien, ils sont à l’écoute. »

Outre la discipline, que pourrais-tu apporter chez ces jeunes physiquement ?

« Physiquement, pas grand-chose. Je trouve que physiquement ils sont peut-être en avance par rapport à certains jeunes de la métropole. Après, c’est structurellement. Comment on structure les entraînements… On doit leur expliquer pourquoi on fait certaines choses et pas d’autres. Et ça, on ne peut pas le faire en 4-5 jours. C’est un travail de longue haleine qu’il faut essayer de faire perdurer d’une manière ou d’une autre ici. On est bien conscient qu’il y a moins de chance d’être détecté et c’est logique. Mais, il faut essayer de gommer un peu ce retard structurel pour que si jamais ils sont recrutés en métropole ils arrivent directement avec de bonnes aptitudes. »

Quel est l’entraînement type ?

« Pour ma part, j’ai fait beaucoup de tests à base de technique pour voir un peu le niveau technique général. J’ai fait des tests d’autonomie aussi pour essayer de voir s’ils sont capables eux-mêmes de se prendre en charge à l’échauffement ou à une arrivée à l’entraînement. Qu’est-ce qu’on fait avant de courir… Le soir, c’était plus de l’observation sur des petites oppositions 8 contre 8. »

Quand on dit Martinique, toi, tu penses à qui ?

« Moi, c’est très rapide. Je pense à Wendie Renard parce que je l’ai côtoyée et je l’ai vue arriver à Lyon. Je la côtoie encore aujourd’hui. C’est quelqu’un que j’apprécie et c’est une amie. Il y a aussi Joan Hartock que j’ai vu. Mais, Wendie c’est pour moi la personne qui représente la Martinique. »

Il y a peut-être Frédéric Piquionne aussi ?

« Bien sûr parce que j’ai joué avec lui. Mais c’est vraiment Wendie pour tout ce qu’elle a fait. Je l’ai vue arriver à Lyon vraiment jeune avec cette envie de devenir la plus grande joueuse. Je pense qu’aujourd’hui les Martiniquais peuvent être fiers de ce qu’elle a accompli parce qu’elle reste et restera l’une des plus grandes joueuses au monde pendant de nombreuses années. »

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