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Kévin Fortuné est dorénavant un attaquant du RC Lens cette saison (2016-2017). Ayant des origines martiniquaises, Kévin nous parle de sa situation actuelle, de son parcours, et de ses objectifs !

 

Tu as joué 17 matchs cette saison avec Lens, comment tu te sens physiquement et mentalement ?

« Physiquement je me sens assez bien parce que j’enchaîne les matchs. Je suis titulaire et j’ai la confiance du coach. Ensuite, mentalement ça va parce que j’arrive à enchaîner les matchs et les jouer, mentalement on ne peut qu’être bien. En plus, dernièrement j’ai réussi à marquer et quand je marque ça me booste. »

Quel est l’objectif de Lens cette saison ?

« L’objectif principal, c’est un objectif collectif, c’est la montée en Ligue 1. Le club doit donner les ingrédients nécessaires afin de monter en Ligue 1. En plus, si je peux apporter ma pierre à l’édifice pour monter ce serait bien et cela sera que du bonus. »

La saison dernière tu jouais en national avec le club de Béziers, tu as marqué 17 buts, sens-tu une différence entre la Ligue 2 et le championnat de National ?

« Oui bien-sûr, il y a une différence de niveau surtout tactique. De plus, dans les engagements des défenseurs adverses, on sent même une autre intensité que l’on ne retrouve pas beaucoup en National. Mais ce championnat reste quand même très difficile et très engagé. Le niveau Ligue 2 c’est davantage la notion tactique défensive/offensive qui fait qu’on voit la différence avec le championnat de National. »

Est-ce que tu as un objectif cette fois-ci personnel ?

« Mon objectif personnel, c’est d’enchaîner les matchs ! Enchaîner les matchs, essayer de marquer le plus de buts que possible et aider le club à monter ce sont mes objectifs. Je ne me fixe pas d’objectif de buts. Vraiment, pour ma première année professionnelle je veux montrer que je peux avoir le niveau ligue 2 et contribuer à la montée en Ligue 1. »

Tu es originaire de la Martinique, est-ce que tu peux expliquer ton parcours ?

« Moi je suis né en France, mais mes parents sont nés au Antilles. Ils viennent du Macouba et du Marigot. Petit, j’allais souvent aux Antilles où je jouais au foot avec mes cousins et des fois je jouais dans le club où mon père a évolué au Marigot. Après, j’ai fait toute ma formation en France. A l’âge de 17 ans j’ai intégré le centre préformation de Dijon. J’y ai évolué durant quatre ans et demi et par la suite j’ai bourlingué en National à Luzenac, à Martigues et à Béziers. »

Qu’est-ce que la Martinique représente pour toi ?

« La Martinique me représente, représente ma mère, mon père et toute ma famille… C’est mes origines ! Je ne renie pas du tout mes origines. Je parle tous les jours créole pour ne pas dénigrer mon île. La Martinique représente beaucoup pour moi et c’est une fierté d’être Martiniquais. D’ailleurs je représente tous les Martiniquais lorsque je suis sur le terrain. »

Tu aimerais porter un jour les couleurs de la sélection de la Martinique ? Cela te dirait de jouer une Gold Cup ?

« Bien-sûr ! Je travaille pour intégrer cette équipe de la Martinique. Ce sera une grande fierté de porter les couleurs bleues de la Martinique à la Gold Cup parce que c’est important. Un joueur martiniquais qui ne rêverait pas jouer une Gold Cup franchement je ne le comprendrais pas. En plus, j’ai de la famille qui joue dans le monde amateur aux Antilles. J’ai mon cousin Daniel Hérelle par exemple qui joue. Je me souviens, petit on a joué ensemble ! Donc ce serait une grande fierté de rejouer avec mon cousin et les autres joueurs Martiniquais à la Gold Cup. »

Comment tu vis le fait d’être un joueur professionnel au quotidien ?

« Honnêtement, ce n’est pas quelque chose qui m’a changé par rapport à l’année dernière. Le seul truc qui change c’est qu’on signe un papier qui prouve que l’on est bien professionnel. Après, je n’ai pas changé mon mode de vie. Je suis juste plus professionnel dans la vie de tous les jours. En étant professionnel on a une image, on porte un club sur le dos. Certes on a une image à respecter mais sinon je reste toujours la même personne simple et disponible. Je garde le sourire et j’essaye de rendre ma famille heureuse le plus que possible. Mis à part le fait que j’ai signé un bout de papier rien a changé. »

Qu’est-ce que le football signifie pour toi ?

« Le football signifie ma vie ! Depuis tout petit je ne fais que ça, je joue au foot ! J’ai cassé des verres, des assiettes chez moi parce que je jouais au foot. J’ai réveillé des voisins parce que je jouais au foot. Après l’école c’était le foot et d’ailleurs j’ai arrêté l’école parce que je voulais me consacrer au foot. Je m’étais donné la volonté de réussir dans le football. J’ai mis tout en œuvre justement pour signer professionnel, cela a pris du temps mais comme on dit souvent, mieux vaut tard que jamais. »