L’aventure internationale est terminée pour le champion en titre de la Martinique : le Club Franciscain. Après avoir battu 1 but à 0 le Club Deportivo Walter Ferretti au match aller de la Concacaf League en Martinique, les franciscains se sont fait éliminer par les champions du Nicaragua au match retour qui s’est joué au Costa Rica : 1 buts à 0 (Tirs aux buts : 4-1). Elimination très difficile à avaler pour les verts et noirs mais qui reste assez logique mine de rien…
Explication !
Contre le Club Deportivo Walter Ferretti, au match aller tout comme au retour, le Club Franciscain peut être complimenté : les hommes de Dominique Jean ont été rigoureux défensivement. On ne peut rien leur reprocher sur cet aspect-là, ils ont tout donné.
Au match retour notamment, ils étaient au marquage. Ils jouaient bloc bas en serrant bien les lignes et parfois, les joueurs du François récupéraient les ballons assez haut sur le terrain. Notons que les milieux de terrain ainsi que les ailiers offensifs Marajo et Maingé ont même fait de beaux efforts défensifs. Il est vrai que voir des joueurs offensifs défendre afin d’aider l’équipe est une belle image qui illustre l’esprit collectif que peut avoir un groupe.
Il faut également reconnaître que le Club Franciscain a pu rivaliser tactiquement face aux professionnels du Nicaragua. Néanmoins, par rapport au match aller, cette fois-ci, le François a déçu dans le jeu.
A la récupération du ballon, nombre d’observateurs s’attendaient à davantage de jeu en attaque placée. Les Franciscains n’ont pas suffisamment reproduit ce qu’ils avaient agréablement réalisé au stade Pierre Aliker à Dillon. A l’extérieur, les verts et noirs ont préféré avancer en contre-attaque en jouant sur la vitesse des joueurs de couloir (Marajo et Maingé) et laisser donc la possession du ballon à l’adversaire. Cette stratégie aurait pu être payante… Les franciscains n’ont en effet encaissé le but qu’à 10 minutes de la fin du match.
Mais courir après le ballon, c’est fatiguant.
A l’image d’ailleurs du but encaissé (le gardien faisant une faute de main), le club franciscain perd son 8e de finale de Concacaf League sur de petits détails. L’équipe courait beaucoup et, au fur et à mesure, le onze franciscain perdait en sang-froid et en lucidité. Ainsi, en deuxième mi-temps, ce manque de facultés s’est fait ressentir. Par exemple, il y a eu un manque d’efficacité devant le but (l’occasion de Jorick Ephestion [n°6] dans la surface de réparation), et dans nombre de dernières passes en contre-attaque.
Avec davantage de phases de jeu et beaucoup moins de courses rapides, les Franciscains auraient pu être plus lucides dans les prises de risques et dans les derniers gestes pour concrétiser par un but leurs occasions.
Enfin, le Club Franciscain contre le champion du Nicaragua pouvait réellement obtenir mieux. Même si au corps à corps, le François rivalisait face à son adversaire, les nicaraguayens restaient largement supérieurs dans leur mobilité et dans la possession de leur moyens (physiques et psychologiques). Même si ces caractéristiques sont souvent propres aux joueurs professionnels, pour progresser, les franciscains devraient travailler dans ces domaines pour encore mieux rivaliser face aux meilleures équipes de l’Amérique centrale.
