Didier, tu es un nouveau de la sélection de la Martinique, pourrais-tu te présenter ?

“Je suis Didier Bernabé. J’ai 30 ans. Je suis un joueur du Club Colonial, récemment arrivé en sélection depuis janvier, depuis l’arrivée du nouveau sélectionneur Mario Bocaly. Mon parcours footballistique a été plus ou moins long. Je suis parti à 15 ans et demi après avoir fait le pôle espoir en Martinique, sur 2 ans.  Je suis parti en centre de formation à Nîmes Olympique et j’y ai fait 1 an. Je suis ensuite parti à l’As Monaco, là où j’ait fait 1 an également. Ensuite, au fur et à mesure j’ai continué mes études dans le sport parce que j’ai fait STAPS (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives). J’ai continué dans des équipes comme Evry et bien d’autres avant de rentrer en Martinique. Cela fait 3 ans et demi que je suis en Martinique : 2 ans au Good Luck et 1 an, qui fera ma troisième année, au Club Colonial.”   

 

Durant ton passage en France, quels joueurs de haut niveau tu as pu croiser ?

“A Nîmes Olympique, j’étais avec Steeven Langil qui était parti en même temps que moi. On était parti tous les deux là-bas…. J’ai plus côtoyé des joueurs à l’AS Monaco en 18 ans nationaux. J’ai pu côtoyer Djamel Bakar, Yohan Mollo, Yohann Thuram dans les buts, Eric Mouloungui, et Valère Germain qui jouait en 16 ans nationaux avec nous mais qui était plus jeune que moi.” 

 

Avec la sélection de la Martinique, cette fois, comment se passe ta préparation ?

“Vu de l’extérieur je voyais que c’était plutôt pas mal et en étant ici à l’intérieur on voit quand même qu’ils ont vraiment fait monter le niveau. Il y a du sérieux. C’est un groupe très qualitatif. Je trouve qu’on a de très bons joueurs. Il y a une cohésion qui est en train de se former. Il y a de bonnes choses qui sont en train de se faire. Au niveau de l’entraînement, les choses sont très sérieuses. On voit beaucoup de rigueur. Et comme je répète, il y a une qualité qui est vraiment au-dessus de la moyenne.”

 

Tu es milieu relayeur… Comment trouves-tu tes collègues milieux de la sélection ?

“Je vais répéter ce que je viens de dire. Il y a énormément de qualités. On a des joueurs qui pourraient très facilement jouer à un très haut niveau. Ce qui est bien c’est que chacun essaye de monter le niveau de l’autre. Il y a une concurrence qui est très saine. Ceux qui sont autour de moi sont de très bon niveau et ça me fait plaisir de pouvoir évoluer à leur côté. Cela me permet de monter mon propre niveau et retrouver le niveau que j’avais avant.”

 

En sélection qui t’impressionne ?

“Impressionner ce n’est pas vraiment le mot. Mais on a des joueurs qui sont vraiment au-dessus à chaque ligne. Je prendrai comme exemple Jean-Manuel Nedra  qui est un joueur que j’apprécie déjà hors des terrains et qui sur le terrain est un joueur très complet. On a Abaul aussi qui est très complet. Devant, on a des nouveaux qui sont arrivés avec des qualités, de la vitesse, de la technique… Comme Mickaël Biron. Un nouveau joueur de la sélection qui apporte beaucoup de vitesse devant. On a des joueurs d’expérience comme Daniel Hérelle et Kévin Parsemain qui sont un peu des cadres de la sélection. Nous, on les écoute. On est ravi d’évoluer autour d’eux pour que tout le monde avance ensemble pour qu’on aille le plus loin possible.”

 

Qu’est-ce tu maîtrises aujourd’hui et qu’est-ce que tu pourrais améliorer demain ?

“Je pense que ma qualité principale pourrait être mon intelligence de jeu. Je pense que j’ai une vision assez périphérique. J’arrive vraiment à poser et à trouver les meilleures solutions, les solutions on va dire les plus saines dans le jeu. C’est ma qualité principale. Après, je suis très mobile. Mais bon, il y a aussi beaucoup de défauts à arranger… Mais pour l’instant, je pense qu’il faudrait apporter un peu plus de clarté dans l’intelligence de jeu.”

 

Pour finir, te vois-tu participer la Gold Cup 2019 (en cas de qualification)?

“On n’y est pas encore. On est un groupe de 23 et c’est vrai que la concurrence est très difficile. Je m’y vois car il faut se fixer des objectifs. A partir de là, quand on est dans ce groupe-là c’est qu’on a vraiment l’intension de tout donner pour arriver à être dans le groupe le plus réduit. Donc oui, je m’y vois. Je serais ravi de pouvoir participer à cette compétition. C’est presque une consécration quand on vit ici en Martinique. Mais ce seront les meilleurs qui iront dans cette compétition. De toute façon, ce sera à ce moment-là les choix du coach. Je sais qu’il fera les meilleurs choix possible. Mais je serai toujours là pour donner le meilleur de moi-même.”