L’une des équipes promues en Régional 2 cette saison, l’AS Môn’ Pito va affronter l’Eclair de Rivière-Salée samedi soir au stade Georges Gratiant, à l’occasion de la 1ère journée de R2. Coup de projecteur sur ce club de quartier.

Interview de Marc-André Richol, président de l’AS Môn’ Pito :

Quel est l’état d’esprit au sein du club avant le match contre l’Eclair, samedi ?

“J’observe auprès des joueurs et du staff technique de la sérénité. Nous avons commencé notre saison par une bonne préparation physique, depuis le 20 juillet. Les organismes ont été beaucoup éprouvés et pourtant j’observe une forme de calme, de sérénité et surtout de la concentration par rapport aux enjeux et aux objectifs qui sont fixés à l’équipe.”

Avant le match contre l’Eclair, en tant que président, quel discours tenir auprès des joueurs et du staff ?

“Avoir de la rigueur, respecter les consignes, beaucoup d’amour, beaucoup de plaisir, c’est le mot d’ordre du coach : lanmou, lanmou (NDLR : amour, amour). C’est ce qui est important. Nous sommes une famille. On travaille ensemble, on souffre ensemble, on perd ensemble, on gagne ensemble. On est solidaires.”

Quand on monte en Régional 2, qu’est-ce qui change concrètement au sein d’un club comme l’AS Mon Pito ?

“Je commence ma 3e saison en tant que président. Je tiens déjà à remercier les coachs précédents que sont Messieurs Edjam Raymond et Rolland Bellegarde qui ont fait de l’équipe première ce qu’elle est aujourd’hui. La continuité est assurée par le nouveau coach, encore méconnu sur la Martinique, en la personne de Vango Didier alias Daddy. Lorsqu’on monte en R2, l’objectif est de rester concentrés sur nous-mêmes, apprendre de notre expérience et travailler. Les objectifs sont très clairs, on ne vise pas simplement le maintien parce qu’inconsciemment on aura tendance à flirter avec le bas de tableau. Lorsqu’on monte en R2, on redouble d’efforts au niveau de l’organisation, de la rigueur, mettre les bonnes personnes aux bonnes places, mettre les compétences aux bons postes et énormément de travail. Probablement plus de travail que les autres.”

Comment vous vous percevez dans ce championnat de R2 ?

“Nous allons rencontrer des noms ronflants du championnat, des équipes qui ont connu le haut niveau en R1 ou auparavant la Division d’Honneur. On reste à notre place. Nous croyons en notre potentiel. Le football se joue à 11 et nous sommes censés jouer à armes égales. C’est travail, abnégation et énormément de discipline.”

Cette saison en R2, l’objectif c’est un maintien ++ en fait ?

“Voilà ! L’objectif c’est de viser le haut du panier. Nous sommes là pour faire du football et faire valoir nos atouts. Même si traditionnellement on s’attend à ce qu’un promu vise le maintien, le fait de fixer des objectifs ambitieux nous permettra, nous l’espérons, de s’en rapprocher en tout cas.”

Au-delà du sportif, comment se portent les finances du club ?

“L’AS Môn’ Pito est un petit club. Effectivement, c’est un petit club de quartier, du quartier Morne Pito, au Lamentin. On n’a pas la prétention d’être un club richissime, mais nous sommes riches par l’amour, riches par la qualité des personnes, des petites mains qui travaillent, qui sont omniprésentes et qui sont à la disposition du club. C’est ça notre richesse à l’AS Môn’ Pito. Comme j’aime dire, ce qui se fait à l’intérieur se voit à l’extérieur et c’est ça notre richesse. Plus sérieusement, de façon structurelle, on se bat au quotidien. Il y a trois postes qui se distinguent par rapport à nos ressources : la cotisation des joueurs parce que toutes les sections cotisent, seniors compris. Les seniors ont bien compris qu’à Môn’ Pito pour avancer il y a un minimum d’adhésion de leur part. L’autre poste de ressources ce sont les quelques sponsors qui nous font confiance. Et enfin, ce sont les deniers, des dirigeants.”

Contre l’Eclair, samedi, il y a aura de l’ambiance au stade George Gratiant. Il y aura un groupe à pied et un DJ. Quel serait le scénario idéal pour ce match ?

“À l’instar de la Poule Haute de la saison dernière en Régional 3, nous avons tenu qu’à chaque fois que le Martiniquais, le Lamentinois ou le visiteur ou l’amoureux du football vient au stade Georges Gratiant, lorsque nous recevons, on fait en sorte qu’il y ait de l’attractivité. Pour 5 euros, on a droit à un DJ effectivement, un groupe à pied qui va maintenir une ambiance… À chaque fois que l’AS Môn’ Pito recevra au stade Georges Gratiant, il y aura toujours un événement. J’espère que cette plus-value va galvaniser le staff et les joueurs pour qu’à domicile, pour notre première journée de championnat de Régional 2, le résultat soit en notre faveur tout en respectant l’adversaire.”

Voir ici : les matchs de Régional 2 de ce week-end.

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