Interview audio :
Comment vas-tu ? Comment ça se passe avec l’Aiglon du Lamentin, ton nouveau club ?
“Je vais très bien merci. Avec mon club, j’avoue que ça pourrait aller mieux. Il manque des choses… On essaye de mettre quelque chose en place dans le jeu. Ce n’est pas toujours évident mais bon… On travaille pour avoir des lendemains meilleurs.”
Quels sont les points forts de ton équipe cette année dans le jeu ?
“Nos points forts sont le milieu de terrain et l’attaque. On a des joueurs de qualité, capables de faire la différence. Mais je pense que c’est en équipe qu’il va falloir travailler pour permettre à tout ce beau monde de bonifier l’équipe de l’Aiglon.”
Quels sont les joueurs importants de l’équipe sur lesquels tu t’appuies ?
“Je n’aime pas nommer. Je n’aime pas nommer de joueurs parce qu’après ça peut faire confusion. Vous comprenez? Moi, je pense qu’une équipe c’est tous les joueurs. Même celui qui ne s’entraîne pas peut être plus important que celui qui joue.”
Le club vise quelle place exactement pour cette fin de saison ?
“On essaye de jouer les 4 premières places. Je sais que ça ne sera pas facile parce qu’il y a le Club Franciscain, le Racing Club de Rivière-Pilote, le Golden Lion, le Club Colonial, la Samaritaine… Nous sommes 6 clubs pour 4 places. Il va falloir serrer les coudes pour se frayer un chemin pour être parmi les 4 premiers.”
Le Club Franciscain ne te manque pas trop ?
“Non pas trop… Mais tu sais, on n’oublie pas huit ans passés dans un club. Huit bonnes années ! Maintenant, c’est moi qui ai pris la décision d’aller à l’Aiglon, je me dois de me concentrer au maximum sur le club.”
Tu n’es plus sélectionneur des Matinino dorénavant, pourquoi l’aventure s’arrête-t-elle ? Qu’est-ce que la Ligue t’a dit ?
“On ne m’a rien dit. Je crois que c’est leur droit de vouloir changer les choses et avoir de la nouveauté. Il est bon de prendre un nouveau sélectionneur. C’est normal et logique. Moi, je me consacre maintenant à l’Aiglon du Lamentin.”
Avais-tu envie de continuer avec la sélection ?
“Oui et non ! On oublie que le sélectionneur fonctionne avec ce qu’il a et ce qui est disponible. On ne pouvait pas avoir plus de joueurs professionnels. Mais maintenant, avec tout ce qui se passe, j’espère qu’ils auront les moyens de permettre au football martiniquais de bien se placer et surtout de bien montrer au monde de la Caraïbe et d’ailleurs qu’on a aussi de très bons joueurs en Martinique capables de faire de belles choses.”
En sélection, quelles sont les difficultés en réalité ?
“Les plus grosses difficultés déjà c’est d’arriver à avoir des footballeurs professionnels qu’on veut. Il y a professionnels et professionnels… Je me permets de parler comme cela. Mais la difficulté c’est surtout de faire comprendre à ceux qui viennent de comprendre qu’ils sont ici pour défendre une patrie et non pour s’amuser ou faire du n’importe quoi. Je pense vraiment que c’est ce point-là qu’on devrait accentuer surtout auprès des joueurs professionnels qui viennent. Ils sont censés renforcer la sélection de la Martinique. Ils doivent se donner à fond et permettre à la sélection de la Martinique et aux joueurs locaux, qui font partie du groupe, de progresser.”
On t’a beaucoup critiqué pendant la Coupe des Nations de la Caraïbe et même après la Gold Cup (la gestion de Steeven Langil par exemple)… Qu’est-ce que tu peux dire de cela ?
“Déjà, pour la Coupe des Nations de la Caraïbe… Je ne vois pas comment on pourrait me critiquer. Je ne vais pas déballer tout ce que je sais sur les réseaux, mais on a fait avec ce qu’on avait. On n’a pas eu de matchs amicaux pour préparer ce tournoi. Les matchs qu’on a faits avant la compétition étaient contre des joueurs de DH qui ne s’entraînaient même pas. On est allé affronter l’équipe de Marie-Galante (Guadeloupe) pour faire un match amical. Voilà ce qu’on a eu juste avant de rencontrer Curaçao, qui, elle, a eu des matchs de préparation contre des équipes comme le Canada voire le Panama en matchs officiels. Donc, quand on va jouer une telle compétition et on n’a pas de repères… Moi, je suis désolé. Les gens peuvent parler mais je sais qu’on a fait tout ce qu’on a pu avec ce qu’on avait.
Ensuite, avec Steeven Langil à la Gold Cup… Si j’étais encore sélectionneur personnellement j’aurais fait la même chose. Je ne regrette pas ce que j’ai fait. On a toujours fait ce qu’on a pu avec ce qu’on avait. Reprenez les matchs que Steeven Langil a fait … Je vous dirai que lorsque Langil rentre en jeu, il est meilleur que lorsqu’il débute titulaire. Il est plus intéressant pour l’équipe.”
Penses-tu que le nouveau staff et Frédéric Piquionne, le nouveau manager, réussiront avec la sélection ?
“Je ne suis pas devin. Je ne vais pas trop m’étaler dessus. La ligue a décidé de prendre quelqu’un d’autre. J’espère qu’ils feront progresser la sélection de la Martinique et qu’ils donneront le meilleur d’eux-mêmes.”