Pourquoi n’étais-tu pas disponible contre le Walter Ferretti, le champion du Nicaragua en Concacaf League ?
“Pour une simple et bonne raison : Je me mariais ! Les joueurs du club avaient repris eux début juillet donc je ne pouvais pas me rendre aux entraînements… D’autant plus que je suis parti tout de suite après en lune de miel. Tout était déjà programmé. C’est dommage, mais j’ai suivi le match de loin. J’étais à Miami et je regardais le match qu’ils ont effectué en Martinique. Quand je suis retourné, ils partaient au Costa Rica deux jours après… Donc ça ne pouvait pas se faire par rapport à mon boulot car j’avais déjà pris mes congés avant mon mariage. Du coup, quand ils sont partis, moi j’étais au boulot. Mais je les ai quand même suivis à distance.”
Comment expliques-tu la défaite de ton équipe, le Club Franciscain, au match retour face au Walter Ferretti ?
“Ils ont fait un bon match. Au match aller, ils avaient gagné donc ils partaient avec un avantage. Mais ça a été… C’est juste qu’il y avait une petite erreur du gardien. Mais bon, ça arrive à tout le monde. Il faut dire aussi que les attaquants ont raté deux, trois buts… S’ils avaient marqué peut-être qu’on n’aurait pas vu l’erreur du gardien. Ce qui est dommage. Mais ça fait partie du football ! Mais, sincèrement, en tant que joueur c’était une superbe expérience. On est le premier club amateur non seulement martiniquais mais de la Caraïbe à arriver justement à ce stade de la compétition. Donc, nous sommes tous ressortis la tête haute… Et j’ai envie de dire, à l’année prochaine !”
Avec la sélection maintenant, vous préparez le match contre les Îles Vierges Britanniques, pour ta part comment se passe ta préparation ?
“J’ai repris il n’y a pas trop longtemps : la semaine dernière. Les autres ont repris depuis un petit moment avec leur club respectif. Cette semaine, on effectue un stage de préparation pour justement qu’on puisse se retrouver. Je trouve le groupe très bien. Pour moi, rien a changé : la qualité technique est toujours là ! Il manque juste un peu qu’on retrouve notre niveau physique. Mais je pense qu’avec cette préparation-là et le fait qu’on enchaînera avec nos clubs respectifs les tours de Coupe de France (zone Martinique), je pense qu’on sera bien en jambe pour affronter justement cette équipe des Îles Vierges Britanniques. Je ne pense pas qu’il y aura une mauvaise surprise pour nous parce qu’on aura quand même cet objectif de gagner les 4 matchs pour se qualifier à la Gold Cup. Donc, on va tout donner comme on l’a fait au tournoi des 4 avec la Corse, la Guadeloupe, et la Guyane. Tout donner pour déjà nous satisfaire, pour remplir nos objectifs et ensuite faire plaisir aux supporters martiniquais.”
Tu as déjà connu le haut niveau car tu as disputé une Gold Cup en 2017… Cette expérience t’a t-elle fait franchir un cap ?
“Oui ! Je pense que c’est le rêve de tout joueur martiniquais d’être retenu dans le groupe pour participer à la Gold Cup. C’est vraiment une très grande expérience car c’est notre Coupe du Monde, à nous ! C’est aussi le haut niveau. On est obligé d’élever son niveau et quand on retourne en Martinique c’est sûr qu’on acquiert quelque chose de plus par rapport aux coéquipiers qui n’ont pas disputé de Gold Cup. C’est une très belle expérience et c’est bénéfique pour la suite.”
Selon toi, quels sont tes points forts ? Qu’est-ce que tu aimes faire le plus avec le ballon ?
“Moi, je suis un manieur de ballon ! J’aime avoir le ballon assez souvent dans le match. Puis, mes points forts… Je ne sais pas (rire). Je joue vraiment sur ma technique et sur ma vitesse. J’ai envie d’ajouter que j’aime faire la dernière passe en attaque.”
Que représentent les Abaul, Marajo, et Maingé pour toi ?
“On se connaît depuis pas mal d’années, surtout Abaul ! Avec Abaul, on a joué en jeune ensemble au François. Marajo, qui est arrivé quelques années après ainsi que Maingé, ce sont de très bons joueurs. D’ailleurs, ils sont en sélection donc ce n’est pas pour rien… Ce sont de très bons joueurs ! Sincèrement, ça fait presque 10 ans qu’on joue tous ensemble. J’ai envie de dire que quand autour de soi on a de très bons joueurs, on est obligé d’être très bon. Donc avec eux tout se passe bien. Les entraîneurs qui sont passés au François sont fiers justement d’entraîner une équipe comme celle-là.”
D’après toi, quelle place penses-tu avoir au sein du groupe ?
“J’ai effectué mon retour l’année dernière, juste avant la Gold Cup car j’étais en sélection bien longtemps avant. Cela fait quand même 6 ans – 7 ans que je côtoie la sélection. J’avais subi une grosse blessure : les ligaments croisés du genou. Donc entre-temps pour se remettre dans le bain c’était très compliqué. J’ai mis quand même deux bonnes années pour essayer de retrouver mon niveau. C’était compliqué. La sélection n’était pas vraiment un objectif pour moi car je voulais déjà être très bon en club… Mais voilà, j’ai intégré la sélection l’année dernière sur la pointe des pieds parce qu’il y avait de très bons joueurs notamment pas mal de professionnels. Donc, il y a deux saisons… Et la saison dernière, avec l’arrivée du nouveau coach, on a eu un entretien. Il m’a dit qu’il comptait vraiment sur moi et que j’étais une pièce maîtresse de cette sélection. Quand on a la confiance de son entraîneur, il suffit de bien bosser pour se satisfaire soi-même, satisfaire le coach et ensuite tout devrait aller.”
Enfin, se qualifier pour la Gold Cup en 2019, est-ce vraiment possible ?
“Ah oui bien sûr ! La nouvelle version des matchs qualificatifs sont plus abordables. Les équipes qu’on rencontrera sont à notre portée. Il suffit qu’on gagne nos 4 matchs et on est qualifié pour la Gold Cup. En faisant juste ça, cela nous donne encore plus d’envie ! Avant, on devait passer par pas mal de tours pour essayer d’atteindre les qualifications pour la Gold Cup… Donc c’est tout à fait abordable et possible. Si on est qualifié en tout cas ça ne sera pas une surprise pour nous. On était à la Gold Cup en 2017. Aujourd’hui, ce n’est juste que la continuité du bon travail qu’on effectue en Martinique. Donc pour moi ça devrait aller.”