La Flexcible Cup, la formation en Martinique, les Matinino, l’US Diamantinoise… l’ancien joueur professionnel martiniquais, Frédéric Piquionne se livre.

Interview de Frédéric Piquionne, en Martinique durant 3 jours pour préparer la Flexcible Cup. Un tournoi pour les jeunes de 12 ans qui aura lieu l’année prochaine en Martinique :

Peux-tu nous donner les raisons de ton court passage en Martinique ?

“C’est la Flexcible Cup qu’on met en place. C’est exactement la raison de ma venue ici. Ça serait pour 2023. On est en train de mettre tout en place avec GC Production pour que le tournoi soit viable et qu’on puisse avoir tous les partenaires nécessaires afin que ce tournoi se passe dans les meilleures conditions possibles. J’ai de bonnes sensations parce qu’on est avant tout Martiniquais. J’ai envie de redonner à la Martinique un petit peu ce qu’elle m’a donné quand j’étais ici. Je veux surtout permettre de faire le lien entre la métropole et la Martinique. Je veux permettre à nos jeunes de rêver, échanger et s’orienter vers ce monde professionnel qui des fois nous tend les bras, mais on ne sait pas comment faire pour le saisir… Le tournoi sera sur la catégorie U12 et se passera en deux temps. Il y aura une première partie sur un tournoi local et la deuxième partie sur un tournoi international avec des équipes de l’étranger. C’est un beau challenge pour moi aussi parce que c’est la Martinique et c’est la volonté que j’ai pour nos jeunes Martiniquais.”

Ton associé, Romaric Rupert souhaite mettre en place un statut semi-professionnel en Martinique. Qu’est-ce que tu penses de ce projet ?

“La Flexcible Cup Martinique, c’est bâtir. Donc, cette construction de vouloir avoir un jour un championnat semi-professionnel part déjà de là : d’avoir de bonnes structures et de bonnes fondations déjà chez les jeunes. Après, la progression de ces jeunes-là fera que peut-être un jour on sera amené à faire ça. Mais d’abord, il faut de bonnes fondations et de bonnes structures. Il y a un gros travail autour du football à faire. Je pense que les entraîneurs aujourd’hui doivent être des entraîneurs de seniors. Mais, il faut qu’on ait des éducateurs pour faire progresser nos joueurs dès le plus jeune âge pour pouvoir ensuite les emmener et les accompagner soit en tant que professionnel sur la métropole, soit avoir un certain niveau en Martinique.”

Samedi, la sélection de Martinique va affronter la Guinée-Bissau. Que penses-tu de cette rencontre historique ?

“Historique parce que la Guinée-Bissau est une équipe qui fait les éliminatoires de la Coupe du monde. C’est une équipe qui joue la Coupe d’Afrique. Donc, c’est très beau et c’est très bien de pouvoir se confronter à ce genre de nation. Dans la liste de la Martinique, j’ai cru voir que des joueurs locaux. Donc, c’est bien de pouvoir se jauger aussi. Des fois, il faut savoir regarder ce qu’il y a en face pour progresser. J’espère en tout cas qu’ils feront le maximum et déjà un bon match. Avoir du monde au stade serait une très bonne performance parce qu’on a besoin de soutien et de redorer ce football martiniquais. Après, on verra. Si ça se trouve, on aura une belle surprise pendant le match. On a un sélectionneur compétent qui a une forte expérience. Donc, ce match sera à faire en tout cas.”

Comment vois-tu cette sélection dans 5 ans ?

“C’est toujours pareil. Est-ce qu’on aura le temps de laisser l’entraîneur ou les gens qui sont en place mettre les ingrédients et tout ce qu’il faut mettre en place pour avoir une équipe performante. C’est comme ça et c’est le lot des entraîneurs. On est jugés par les résultats et les résultats vont faire que la longévité de l’entraîneur sera conséquente. Dans 5 ans, j’espère en tout cas voir une belle équipe de Martinique. On est en train de se battre aussi en métropole pour avoir nos meilleurs joueurs durant les trêves internationales. On ne lâche pas. C’est comme ça, c’est le football.”

Enfin, Frédéric Piquionne c’est la sélection de Martinique mais c’est aussi le Golden Star et l’US Diamantinoise. Que souhaites-tu à ces deux équipes cette saison ?

“Le meilleur, bien évidemment. Je suis en train de suivre aussi l’US Diamantinoise. Je suis revenu dans mon club de cœur en Martinique. Donc, c’est un peu normal que je les aide au moins à se structurer et à avoir des compétences maximales pour évoluer et progresser. C’est vrai que cette année, l’effectif est de très bonne qualité. J’ai pu apercevoir quelques vidéos et quelques matchs aussi de l’US Diamantinoise. J’ai vu déjà que le coach est bien. Franchement, Jah (NDLR : Jonathan Thélamon) fait du très bon boulot. J’ai été aux entraînements, j’ai vu ce qu’il met en place et c’est déjà bien. Maintenant, il faut rester soudés. Il faut rester concentrés. Il faut aller à l’entraînement. Il faut se sacrifier. C’est vrai, ce n’est pas facile. C’est difficile. Mais, si on veut progresser et aller en haut, il faut travailler. Ce n’est que comme ça qu’on va réussir à ce que l’US Diamantinoise, le Golden Star, ou même les autres clubs continuent à progresser et créer des surprises.”

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