Steeven Langil évolue au Ratchaburi FC, en Thaïlande. Aujourd’hui, l’attaquant martiniquais est en pleine préparation physique pour disputer une nouvelle saison, avec son équipe.
Dans cette interview, l’ancien Auxerrois confie vouloir rejouer avec la sélection de la Martinique. Selon nos informations, il y a même une clause dans son contrat qui lui permettrait en principe d’y retourner… Interview !

Depuis novembre 2018, tu es un joueur du Ratchaburi FC, une équipe thaïlandaise de première division. Comment te sens-tu au sein de ce club, aujourd’hui ?
“C’est un club familial. C’est un club où je me sens bien. Quand je suis arrivé, j’avais signé juste un an. Aujourd’hui, je me retrouve avec un contrat de trois ans. Donc ça veut dire que je suis heureux. C’est vraiment un bon club. On a des infrastructures de haut niveau. Même en France je n’ai pas connu ça. Notre terrain est magnifique. Tout est fait pour qu’on soit bien. Ce sont les petits détails qui ont fait la différence. Et sur ces détails-là, c’est top !”

Vous avez terminé à la 10e place en championnat, l’année dernière. Quel est l’objectif du club cette saison ?
“Cette saison, l’objectif est de terminer parmi les cinq premiers en championnat et gagner une coupe. Déjà, l’année dernière on avait perdu la finale. Cette saison, on aimerait bien la ramener à la maison.”
D’ailleurs, quel est le niveau du championnat thaïlandais ? Est-il compétitif ?
“Bien sûr ! Quand je suis arrivé dans ce pays, j’ai été agréablement surpris par le niveau du football. Ce n’est pas le top niveau, mais à mon avis certains joueurs seraient vachement surpris. Il y a quand même beaucoup de qualité, ici.”

Depuis la Gold Cup 2017, tu n’as plus rejoué avec la sélection de la Martinique… Les Matinino, est-ce fini pour toi ?
“Non ! Ce n’est pas fini… Le problème est que c’est compliqué de venir jouer avec la Martinique lorsque tu évolues en Thaïlande. Déjà, on n’est pas FIFA. Quelque chose de très compliqué pour nous, joueurs professionnels. Mais j’ai toujours eu l’envie de venir. J’ai discuté avec Mario Bocaly, le sélectionneur. D’ailleurs, je voulais jouer le dernier match contre le Honduras, à Dillon. Malheureusement, je me suis blessé lors de la finale de la coupe. Mais bien sûr, j’aimerais revenir jouer avec les Matinino. Avec plaisir ! D’ailleurs, ça me manque. On verra bien ce que l’avenir me réservera.”

Ton club te laisserait partir ?
“Je ne sais pas. J’ai déjà discuté avec mon président et mes coachs. A l’époque, mon entraîneur Marco Simone m’avait dit qu’il n’y aurait pas eu de problèmes. Après, mon président c’est différent car ici on me considère vraiment comme un joueur important. Par exemple, partir pour disputer une Gold Cup pendant un mois, c’est très compliqué.”
Kévin Parsemain a joué également en Thaïlande, fin 2019. D’après toi, a-t-il impressionné le monde du football dans ce pays?
“Bien sûr ! Kévin a joué 4-5 mois en Thaïlande. Il a mis pas mal de buts. Je sais qu’il a eu des propositions ici. Après, quelles propositions ? Je ne sais pas. Honnêtement, j’ai entendu parler de lui. Même dans mon club, j’ai essayé de le faire venir. Mais le problème, c’est qu’on avait déjà trop de joueurs européens dans mon club et on n’a pas eu de départs… Mais Kévin, ça reste Kévin Parsemain !

Enfin, qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour l’année 2020 ? Quels sont tes objectifs ?
“Sincèrement, ce qu’on peut me souhaiter c’est le bonheur et la santé. Mais le plus important pour moi c’est la santé. L’année dernière, j’ai eu quelques petites blessures et ça m’a un peu gêné, malgré ma bonne saison.
Cette année, si j’ai la santé, comme on dirait chez nous : sé douvan mwen ké alé ! Sé pou la viktwa mwen ka alé !” (C’est vers l’avant que j’irai et c’est la victoire que je recherche)
